De tout temps, les Carçois buvaient l’eau de la rivière et notamment celle du Grand Canal datant de 1549.. Ce canal, construit pour irriguer les terres, mesurait 5212m de long avant sa prolongation pour desservir une plus grande partie du village et notamment le moulin à huile de la coopérative et les moulins à farine de la commune. Cette eau était souvent trouble et infectée. Plusieurs propositions et rapports furent soumis, en vain, aux autorités compétentes pour rechercher quelle source pourrait alimenter en eau potable le village. Aussi, un verre de cette eau fut offerte à Georges Clemenceau, alors sénateur, au cours d’une visite qu’il fit dans le Var. Ce stratagème fut bénéfique car, grâce à lui, en 1901, le projet d’adduction d’eau à la source de Tasseau fut accéléré. En 1906, les travaux furent terminés, et les Carçois purent enfin aller chercher de l’eau potable aux diverses fontaines du village. En 1938, les premiers robinets à jauge firent leur apparition chez certaines familles bourgeoises et à leurs frais.Les premiers compteurs d’eau apparurent vers 1954.
Carcès compte une 20e de fontaines et lavoirs datant pour la plupart du XVII – XVIIIème siècle et alimentés par le Grand Canal jusqu’en 1906 .En voici quelques exemples :
La fontaine avec lavoir sous le chemin du cimetière, construite en 1875, était alimentée par le grand canal grâce à un système de bélier hydraulique. Elle fut restaurée en 1986.
Le lavoir St Clair fut construit en 1840, proche de la chapelle des Pénitents Blancs (chapelle St Clair) devenue l’épicerie Grosso. Il est alimenté par le grand canal fut très utilisé par les lavandières dont ma grand-mère « zize ».
La fontaine-lavoir de la place V Hugo (ex place du Rayol ou Place de la Boue) date de 1685 (bassin 1770) et reçoit l’eau des Riaux dont le débit est intermittent et peu fiable pour une alimentation régulière du village.La fontaine de la Capelette (ex place Marceau, place de l’esplanade ou place du marché) date de 1827. Elle était décorée de 3 dauphins et, surmontant la colonne, d’un petit génie tenant une corne d’abondance, symbolisant la paix qui disparurent lors de la Révolution faisant place à une jeune femme tenant un flambeau. Pendant quelques années, au début du 20es, une lampe électrique remplaça le flambeau (Carcès étant la 3è ville de France éclairée par l’électricité). En 1983 la statue et la colonne se brisent accidentellement. En 1990, la fontaine retrouve sa statue portant un flambeau.
Le bassin du Paramal avenue Ferrandin date de 1808. En 1718, une fontaine, aujourd’hui disparue, existait à cet endroit. Seul reste le lavoir restauré en 1988.
La fontaine du Bi-centenaire à l’angle des avenues Florentin et Ferrandin, construite en 1989 par Charles Pedretti.
Le petit lavoir près de la Maison de Retraite, toujours alimenté par le canal tout proche.
La fontaine de « l’Espaci Respelido » inaugurée en 1994.
https://www.lesbaladinsdesrestanques.fr/photos/au-fil-de-leau
texte de Patricia Marcel et Claudette Coste
d’après les archives de Claude Coste
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